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Retour dans la folie kazakhe

Arrivés à Almaty pour une grosse pause de 2 semaines (Nicolas a fait un aller retour d’une semaine pour le mariage de son grand frère, et non il n’a pas rasé sa barbe), notre première occupation est de trouver un logement à moindre

coût.

Nous rencontrons Dimitri dans une auberge de jeunesse qui propose de nous héberger chez lui ou plutôt chez ses parents dans un ancien garage réaménagé en chambre.

Dimitri parle très bien français (il a vécu 5 ans en France et a notamment travaillé chez les compagnons d’Emmaüs) et nous fait découvrir la ville accompagnée de sa bière forte dès 10h du matin et en écoutant du Joe Dassin (« Salut, comment tu vas ? »).

Très contents de cette réelle immersion dans la culture kazakhe, nous apprenons à connaître Dimitri. Il travaille un jour sur 3, ce qui fait que 2 jours sur 3 il commence l’apéro à 10h jusqu’à tard dans la nuit... Nous n’avons pas osé l’affronter sur ce terrain (on a quand même gouté son « thé kazakh ») mais nous financions de temps à autre son occupation favorite. Après 2 jours passés dans cette maison, nous nous sommes rendus compte que cette passion de la boisson était également partagée par son père mais aussi par sa mère. Bref, cette semaine restera dans nos mémoires et Dimitri aussi. J’ai donc logiquement préféré me déplacer dans une auberge de jeunesse pour ma semaine en solitaire.

Pendant que mon compagnon de route était en France en train de faire semblant de s’intéresser aux nombreuses discussions mondaines qu’un mariage peut engendrer, je passais le plus clair de mon temps avec un très ancien copain : le big mac. Autant vous dire que je me suis bien marré pendant une semaine et que j’étais très heureux de retrouver mon vrai copain à son retour.

Une pause qui permet de réaliser (un peu) les 2 mois déjà passés sur nos vélos qui nous ont emmené dans des endroits magnifiques et fait vivre des moments uniques.

C’est donc avec une joie d’enfant que nous repartons en direction du Kirghizstan le 6 septembre. Nous retrouvons notre confort habituel des nuits sous les ponts des autoroutes.

En plein milieu de l’après midi, nous nous faisons inviter à déjeuner par un grand père musulman de 81 ans avec toute sa famille. Nous nous empressons d’accepter et constatons que nous n’avons rien perdu de nos capacités à finir tout ce qu’il y avait sur une table.

Passage éclair à Bichkek afin de « recharger » nos visas kazakhs. Nous retrouvons complètement par hasard des amis d’amis (Gauthier et Antoine) qui nous ont reconnu de loin. Grosse popularité au Kirghizstan. L’un d’eux nous a dit une phrase qui nous a marqué tous les deux : « Vous vivez le rêve de beaucoup de monde ». Confirmation que l’on ne se rend absolument pas compte de ce que l’on vit.

C’est vrai que je n’imaginais pas forcément que beaucoup de gens rêvaient de se retrouver avec le cul irrité après une journée de 120 bornes sous 35 degrés mais pourquoi pas.

Retour au Kazakhstan pendant une semaine, l’occasion de se faire réveiller à 4h du matin par les chevaux de la steppe. Deux jours après, nous passons la nuit dans un petit village chez une famille kazakhe en dormant dans le salon avec les grands parents.

Forcément, on commence à vraiment connaître les kazakhs. Village qui nous aura offert la scène géniale d’un grand père promenant sa petite fille non pas dans une poussette mais dans une brouette, ce qui est beaucoup plus glamour.

Le lendemain, nous pensons être invités à prendre le thé dans un semblant de yourte mais nous avons eu la joie de boire du lait de cheval. Un grand moment.

J’ai pris la première gorgée. Nicolas m’a regardé. J’ai regardé Nicolas. Il a vu que j’avais pris qu’une seule gorgée. Je lui ai dit que je ne finirais pas mon bol. Nicolas a pris une gorgée. J’ai fini mon bol. Je l’ai regretté. Nicolas a fait pareil. Il l’a regretté. Notre hôte a voulu nous resservir, nous sommes partis.

La veille de notre arrivée à Tachkent, nous pensions être tranquilles pour la nuit en nous installant sous un tunnel quand un âne suivi de trois cavaliers sont venus nous déloger. Nous sommes donc allés dans le champ juste à côté avec nos copains les chevaux (grande amitié qui s’est développée entre nous et eux), mais finalement des bergers viennent nous chercher pour nous inviter à diner et dormir chez eux. L’hospitalité vient à nous sans même la demander ; sacrés kazakhs !

Jorah, notre bienfaiteur du soir, en a profité pour nous avertir de ne pas boire du « kumis » à savoir du lait fermenté de jument...

Ces 10 nouveaux jours de voyage ont donné le jour à une nouvelle technique de ramassage massif de nourriture : tendre sa bouteille d’eau vide sur la route et attendre qu’une voiture s’arrête. Résultat garanti. En plus du précieux liquide, fruits, pain et autres sont venus remplir nos ventres.

Par ailleurs, notre trajet a changé. Initialement, nous devions passer par le Turkménistan et l’Iran avant de rejoindre la Turquie. Vu que les chances d’obtenir un visa turkmène sont similaires à celles qu’un kazakh conduise normalement (on a vu une autoroute à deux sens sur une seule route avec des voitures avec des volants à gauche et à droite), nous avons opté pour un autre itinéraire : traverser la mer caspienne en bateau depuis le Kazakhstan (grand moment en vue, après le train chinois, le bateau kazakh, on est chauds) et arriver en Azerbaïdjan, traverser la Géorgie pour arriver en Turquie.

Affaire à suivre....

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